Bonjour les gens !
Aujourd'hui, premier jeudi du mois, c'est soins. Et tandis qu'une vague de froid venue de Sibérie étends son manteau glacé et blafard sur l'Europe affaiblie (c'est beau, hein ? On dirait du Victor Hugo), moi, je vous emmène au Brésil, où c'que là-bas, c'est l'été et qu'il fait chaud. (J'ai dit "on dirait", pas "je suis" non plus, faut pas pousser mémé dans les orties. Elles sont gelées et ça fait mal)
Au Brésil, donc, où il pousse une plante mystérieuse et miraculeuse qui est d'une grande aide pour nos chères bouclettes. Laissez-moi vous narrer l'histoire du :
Beurre de cupuaçu
On a déjà parlé de la pertinence des huiles pour nourrir les cheveux le mois dernier, donc cette fois ci, on ne va pas y revenir. Je vous laisse y aller si vous l'avez manqué.
D'où vient le beurre de cupuaçu ?
Ce beurre est extrait d'un fruit, qui lui même pousse sur des petits arbres (enfin, 5 à 15 m dans même) dans la partie Brésilienne de la forêt googleienne.
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| Il est comme ça l'arbre (source) |
C'est un cousin du cacaoyer, qui s'appelle Theobroma grandiflorum de son petit nom. Il porte des grosses cosses qui contiennent un fruit blanc jaune et des graines dont on va extraire notre beurre.
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| Les cosses. (source) |
C'est moi qui suis affamée, où on dirait des énormes truffes au chocolat ?
(ou des Marzipan Kartoffeln, mais en France, vous ne connaîtrez pas)
A quoi ça ressemble ?
Dans tous les cas, on a un beurre assez dur, mais qui fond très facilement au contact des doigts. Je ne connais pas le karité pour pouvoir comparer, mais il est bien plus tendre que son proche cousin, le beurre de cacao.
S'il n'est pas raffiné il a une couleur blanc-jaune, et un parfum très typique. En fonction des lots, ça peut aller d'un praliné, à un coco-café-caramel. Personnellement, celui que j'ai testé avait une odeur qui ne plaît pas à tout le monde de cacao aigre, un peu comme une ganache à la crème fraîche. Moi j'aime bien, mais j'ai vu beaucoup de personne s'en plaindre sur le net. Au moins, vous serez prévenus.
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| Brut, c'est comme ça (source) |
Quelles sont ses propriétés ?
Là, on passe à la partie intéressante, trêve de bêtises.
Si vous êtes des fidèles du blog, vous savez que je vous répète presque à chaque fois qu'une huile (ou un beurre) nourrit, mais n'hydrate pas. Et bien une des principales qualité du BV de cupuaçu pour les cheveux, c'est sa grande capacité de rétention d'eau qui fait de lui un excellent humectant et un allié de poids contre la déshydratation de nos tifs.
Il est évidemment nourrissant, mais c'est un beurre assez léger, au toucher sec et qui pénètre vite.
Il est également émollient, ce qui apport douceur et souplesse aux cheveux.
Enfin, il a aussi un léger indice UV, ce qui, allié à l'HV de macadamia, en fait un ingrédient de choix pour tous vous baumes, crèmes, et soins protecteurs contre les intempéries. (comme dans cette recette)
Au niveau du cuir chevelu, le BV de cupuaçu est riche en phytostérols qui calment les peaux (et donc les cuirs chevelus) irritées ou abîmées. Idéal pour nourrir et hydrater la peau, il pourra aider dans les cas de cuir chevelus réactifs, secs, sensibles, ou abîmés après un coup de soleil par exemple.
Une petite recette pour la route ?
D'accord, mais très vite alors.
Baume coiffant cupuaçu-monoï
Ingrédients :
1 volume de BV de cupuaçu
1volume de monoï vrai. (Attention aux contrefaçons. Ce sera l'objet de notre prochain article)
Pas besoin de conservateur si vous n'en faites pas des quantités énormes, ce sont des huiles/beurres qui résistent assez bien à l'oxydation. Si vous voulez être sûr, vous pouvez ajouter un peu de vit. E (0,1 à 0,2%)
Préparation :
Au bain marie, faites fondre vos BV et HV. Les mélanger ensuite à part égale en fouettant jusqu'à ce que se soit bien homogène. Ajouter la vitamine E, si vous en mettez, et mélanger encore un peu. Verser dans votre boite à baume ou n'importe quel truc qui va vous permettre de le conserver. Laisser refroidir complètement (si besoin au frigo) avant de l'utiliser.
Utilisation :
- En démêlant/disciplinant : en prendre un tout petit peu au bout du doigt. Le faire fondre en frottant ses deux mains ensembles. Essuyer ses mains dans les cheveux avant de coiffer, ou sur le crâne après la coiffure pour calmer un peu les frisottis. (Ça ne fait pas de miracles sur les frisottis, par contre, pour avoir une tresse lisse et brillante, ça marche nikel)
- Pour un bain d'huile effet brushing sans chaleur : Alors, ça, je n'ai essayé qu'une fois, donc, je vous laisse personnaliser la technique. Ce baume à l'immense avantage d'être fait avec des HV sèches, et donc ne laisse pas d'effet gras sur les cheveux, mais un efffet lisse et brillant, à condition bien sûr de ne pas en mettre trop.
Pour avoir l'effet brushing, on procède comme pour l'effet disciplinant, mais on va mettre un peu plus de baume dans ses main, et l'étaler sur des cheveux déjà démêlés. Avec une brosse en sanglier, passer la brosse dans une mèche bien à plat et avec votre main couverte d'une fine couche de baume par dessus (la mèche est prise en sandwich entre la brosse et la main) Brosser chaque mèche plusieurs fois de cette façon en évitant de trop passer la main près des racines.
Vous pouvez essayer un soir ou vous restez chez vous et où vous voulez faire un bain d'huile pour voir le résultat sur vous. Mais même si vous ne pouvez pas sortir avec, c'est une manière de faire qui fera beaucoup de bien à vos cheveux.
Mes sources ?
Et voilà, ce sera tout pour cette fois. Le mois prochain, on parlera donc du Monoï.
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